On les croit toujours vert.
C’est comme cela qu’on les décrit habituellement…
Un simple coup d’oeil aux paysages méditerranéens hivernaux nous permet de voir qu’une des constantes de cette végétation est la persistance de son feuillage.
Sur 705 espèces méditerranéennes, arbustives ou arborescentes, uniquement 12 ont un feuillage caduque, qui tombe en hiver. Bien peu en somme. De quoi passer inaperçus pour ces quelques arbres rebelles.
Passer inaperçu… c’est peut-être vite dire… Il suffit de traverser en cette fin octobre une garrigue gardoise pour constater la mise à feu du paysage, même un jour sans soleil… De petits feux, d’accord, mais on ne les voit que mieux… Pistachiers térébinthe, Erables de Montpellier ou encore Epines du christ nous offrent la couleur éclatante de leur feuillage juste avant leur chute. Au contraire de leurs congénères ils vont se mettre au repos jusqu’au printemps prochain. Les arbres sempervirens, quant-à-eux, conservent leurs feuillage. Ils en retirent l’avantage de pouvoir de mettre à profit les belles journées d’hiver pour faire redémarrer leur « usine chlorophylienne » et prendre un peu d’avance sur un printemps souvent trop court. Ainsi Chênes verts, arbousiers, buis, Viornes-tin, filaires, alaternes, genévriers, pistachiers lentisque, coronilles… font un écrin verdoyant aux paysages méditerranéens même au plein coeur de l’hiver.
Si l’on regarde un peu plus attentivement ce cortège floristique, on s’aperçoit que ce caractère dominant de la végétation n’est qu’un élément des adaptations, nombreuses et variées, qu’utilisent les plantes pour lutter contre la sécheresse estivale. Encore une expression du génie végétal…
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